Bien se chauffer au bois : ça ne manque pas d’air !

Poêle à bois - Se chauffer au bois efficacement

Comment récupérer un maximum de chaleur de son poêle à bois ? Outre le choix d’un bois de qualité, l’oxygène joue également un rôle essentiel dans la combustion. Sans air, pas de flamme ! Bien maîtriser l’apport en oxygène, c’est maximiser l’efficacité de votre poêle, tout en préservant l’environnement.

Feu et oxygène, des inséparables

Vous le voyez lorsque vous soufflez doucement sur des braises pour qu’elles reprennent : l’oxygène est un élément indispensable au feu.

En effet, en l’absence d’arrivée d’air suffisante, le bois ne brûle pas correctement. Or, les conséquences d’une combustion incomplète sont nombreuses : un mauvais rendement certainement, mais également des fumées et des émissions de polluants excessives, un encrassement du poêle et du conduit de cheminée, un risque accru de feu de cheminée, etc.

Alors pas de secret, pour réussir une belle flambée, mieux vaut apprendre à maîtriser l’apport en oxygène !

1. Un poêle à bois et une cheminée bien installés

Lors de l’installation de votre poêle à bois, ne sous-estimez jamais le rôle de l’arrivée d’air. Optez pour un appareil étanche doté d’une arrivée d’air extérieure pour une combustion optimale.

La cheminée doit également être installée avec soin par un professionnel, pour permettre un tirage suffisant. Veillez à ce que votre cheminée soit bien dimensionnée et bien isolée pour favoriser une évacuation optimale des fumées.

Un bon tirage contribue également à éviter l’accumulation de résidus dans le conduit, source commune de feux de cheminée, assurant ainsi la sécurité et la durabilité de votre système de chauffage.

2. Une double arrivée d’air, pour une double combustion

Lorsque le bois brûle, il libère des gaz, qui peuvent à leur tour s’enflammer. C’est ce qu’on appelle la double combustion. Et c’est idéal : le bois brûlé produit plus de chaleur, et l’inflammation des gaz limite les dépôts et les émissions de polluants.

Un poêle à bois disposant d’une arrivée d’air secondaire permet au gaz de s’enflammer. Un maximum de chaleur est ainsi produit par la combustion.

Si votre poêle n’est pas équipé d’une double arrivée d’air, assurez-vous que la grille de ventilation soit positionnée de manière stratégique, idéalement près du foyer et en bas. Cela favorisera un apport d’oxygène direct et évitera que l’air froid extérieur n’impacte la température de la pièce chauffée.

3. Un fonctionnement à plein régime

Enfin, le réglage manuel de l’arrivée d’air a lui aussi toute son importance. Pour cela, mieux vaut se renseigner sur le modèle de poêle acheté et sur les recommandations du fabriquant. Il existe cependant quelques pratiques à éviter, quel que soit le modèle, car tout poêle à bois ne pourra fonctionner correctement sans arrivée d’air suffisante.

Une pratique encore fort répandue est pourtant à bannir : la bûche de nuit. En effet, ce geste qui consiste à laisser une bûche se consumer au ralenti pendant la nuit ou en cas d’absence prolongée implique de diminuer drastiquement l’arrivée d’air.

Or, en l’absence d’oxygène, le bois se consume mal. La combustion pollue, encrasse l’appareil et le conduit, et vous met directement à risque d’un feu de cheminée, en plus d’offrir un rendement bien moindre. Et si votre poêle va vraiment trop fort, optez plutôt pour une régulation de la température en ajustant la quantité de bois.

La Maîtrise du Feu, des conseils faciles et concrets pour un chauffage au bois plus efficace

La Maîtrise du Feu, c’est une campagne de la sensibilisation à l’initiative de la Région wallonne pour une utilisation durable du chauffage au bois. Avec des gestes simples, chacun peut œuvrer à la qualité de l’air et à une utilisation durable du bois, tout en profitant d’un chauffage économe !

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